Papa Plume au Marathon de Paris

Quelle expérience ! Depuis longtemps, j’avais en tête de courir un marathon, me trouvant chaque année une bonne excuse pour ne pas m’inscrire. Cette fois, Winora ne m’a pas laissé le choix. J’appréhendais la distance. J’avais déjà couru des semis, et me dire qu’il faudrait en enchaîner deux me semblait une montagne. Surtout après une année de galères physiques, entre lumbagos, tendinites et j’en passe. Je me suis préparé comme j’ai pu et puis j’y suis allé. Parce que je suis comme ça, je ne refuse jamais un défis.
30 premiers kilomètres avalés avec une facilitée étonnante, en avance sur mon objectif de 3h30. J’aperçois ma famille sur le côté, je me nourris de leurs encouragements. « Plus que 12 » je pense. Qui très vite deviennent : « encore 12 », car le marathon commence soudain, c’est la sensation que j’ai, et ce que disent beaucoup de gens qui l’ont couru : « Tu verras, ça commence au 30ème. » Les crampes, les douleurs, la tête qui cogite. Supportables jusqu’au 37ème environ, puis je suis obligé de réduire considérablement mon allure, jusqu’à m’arrêter carrément aux alentours du 41ème, car ma jambe droite refuse d’avancer. Je lève la tête et j’aperçois ma famille. « Allez, allez mon poussin tu peux le faire ! » hurle Marianne. Je crois m’entendre lors de son accouchement. Si elle a mis au monde deux bébés de plus de 4kg, je peux bien courir encore 1km. Finalement, je passe la ligne en 3h35, exténué, les muscles en poussière, un peu déçu de mon temps mais quand même fier et heureux de l’avoir terminé.
Le corps humain est capable de choses surprenantes… et encore plus avec une équipe de choc derrière soi

Papa Plume

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